mercredi 6 mai 2015

Le petit marseillais



Il était une fois une contrée lointaine qui m'était habituelle. Il y avait des oliviers, des lauriers aux multiples couleurs et des graviers qui crissaient sous les pas. La terre était brune, ocre, parfois sablée. Il était une fois des paysages arides et secs, où les yeux voyaient à perte de vue des vignes et de la roche. Dans cet univers, un vent violent faisaient craquer les arbres, les faisaient plier parfois, et le soleil n'en finissait plus de brûler le ciel et la terre. La chaleur emplissait les maisons, l'ombre, et faisait chanter les cigales et dormir un chat tigré sous la haie. Dans cette contrée était plantée une maison simple, mais remplie de souvenirs et pleine de vie où les gens entraient et sortaient quand ils voulaient, où la musique faisait vibrer les murs le matin. Et les soirs d'été, ce sont des odeurs de barbecue et d'herbe coupée qui montaient dans l'air avec des rires pour en faire l'écho.
 
Tout était si simple, trop peut-être. L'univers que je connaissais s'est envolé pour appartenir au passé et désormais ce sont les églises, les châteaux et les nombreux ponts qui se distinguent au loin. Il y a d'autres rires et d'autres paysages aux fleuves moins tumultueux. Quand la vie s'est divisé, il a fallu choisir entre l'habitude et l'aventure. Mais peu importe les contrées et les paysages et si le futur sera glorieux. Je n'oublie pas le soleil lancinant et les nombreuses odeurs qui n'existent pas ici. Elles sont enfouies au fond de moi et vivent à travers moi.
 
A tout jamais.

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