lundi 25 mai 2015

Brico Déco : le salon de jardin

 
Je suis une obsessionnelle et je voulais un salon de jardin en rotin, c'était une idée fixe. Après avoir écumé les sites, les magasins, et autres brocantes, je l'ai trouvé. Parfait, à un prix raisonnable, et tout compris : canapé, fauteuils et table basse. Seulement, je le voulais en noir. J'ai donc ressorti mes bombes, et de couleur rotin marron bof bof, je l'ai peint en noir. ça le modernise, et j'ai un salon autre que ceux en résine tressée (beurk) que l'on voit partout. J'y ai ensuite rajouté des coussins bleu et vert, achetés à Alinéa. J'en ai eu pour 150e en tout.La photo est moche, mais c'était juste histoire de montrer.

jeudi 7 mai 2015

Jour de pluie










Brico Déco le miroir





 

Je voulais un miroir en pied pour mon dressing. J'ai trouvé celui-ci sur le bon coin. Après l'avoir poncé et bombé de noir satin pour lui donner un effet laqué, il ajoute un côté baroque à mon dressing.
 
 

Miroir : le bon coin
Peinture : Bombe Luxen Satin noir Leroy Merlin

Brico Déco !


J'adore décorer ma maison, et ce que j'aime encore plus c'est dénicher des meubles, pour les façonner à ma manière. Je peux passer des heures dans les brocantes, vides greniers, magasins, ou sur le bon coin dans le but de trouver LA perle rare. Alors, aujourd'hui je vous présente un de mes premiers coup de coeur : il s'agit d'un banc (d'église je crois) trouvé à Emmaus ! Il était en bon état, je n'avais plus qu'à le poncer et le repeindre ensuite. Je l'ai bombé en noir satin, et j'ai ajouté trois coussins dessus. Il trône désormais sur mon palier à l'étage.
 
 
Le banc : déniché à Emmaus
Peinture : Bombe Luxens satin noir chez Leroy Merlin
Coussins de droite et gauche : Maisons du monde
Coussin du milieu : Conforama
 

Insomnies

 
Il suffirait que tu ne dormes pas. Jamais . Il suffirait que tu me rejoignes dans mon univers onirique, celui qui fait briller les pupilles et donne des cernes violacées sous les yeux. Viens mélanger ton sang avec le mien et partage mes plaies. Plonge dans ma névrose et mes insomnies . L'aube viendra et avec elle s'effacera les mains moites , les cauchemars et le coeur qui s'affole. L'aube viendra un jour, il suffit de le souhaiter très fort. Accompagne moi dans mes nuits infinies où des monstres se cachent derrière les portes closes et se tapissent dans l'ombre. Reste avec moi pour l'éternité puisque tu as osé t'y aventurer. Et quand le jour se lèvera nous serons là à l'attendre puisqu'il ne s'illuminera plus pour nous.
 
[ ... ]
 
Quand la nuit commençait à poindre, j'étais là et j'attendais. Il eut un jour lointain où mon ciel se noyait dans l'enfer. Ou la terre était rouge et mes cris perçants. Je me souviens m'être perdue dans mes abîmes. Où le vide le plus abyssal se joignait au néant. Du mal qui prend racine et qui brise en morceaux , réduisant en cendres le peu d'humanité. Où étais la réalité ? Dans des mots et des notes de musique dans lesquels je me suis perdue. La lumière n'a jamais éblouie mon ciel.
Il y a bien longtemps que je me suis endormie, que je suis plongée dans cette léthargie qui me pèse et qui pourtant agit sur moi comme une drogue : le monde des rêves. Un jour, j'ai décidé de fermer les yeux et de ne penser qu'à toi, d'être à nouveau ton étoile. Je ne peux pas lutter contre tous ces brouillards qui te cachent, qui font que tu t'éloignes, mais tu reviendras. Juste pour moi. Et j'oublierai alors tout le mal que tu m'as fait, les doutes et l'incompréhension qui me rongeais parfois. Je nous construirai un monde où nous seront les seuls à posséder la clé, où l'on effacera l'éphémère pour le remplacer par l'infini, car tout comme notre amour, rien ne se terminera plus jamais.
On ne se manquera plus, on ne se séparera plus, mon évidence tu es, mon évidence tu resteras.
Un jour je me réveillerai. Et tu seras là pour me dire que tous les rêves deviennent réalité et que tout ne fait que commencer.
 
 
 
Je ne sais pas quoi écrire. L'envie est pressante, mais les mots ne viennent pas ou presque plus... Syndrôme de la page blanche, ce serait la première fois. Mais je me dois de réessayer parce que le trop plein me donne mal à la tête et me ronge. Si j'arrivais à reformuler mes pensées, à me délester de leurs poids ne serait-ce que de moitié, je serai libérée. Mais je n'y arrive pas. Et pourtant, il suffirait que j'arrête de penser à toi. A mon échec, à pourquoi je n'ai pas réussi à te sauver. Dans mes brumes, tu m'es apparu et tu es devenu mon Ange. Le monde avait reppris ses couleurs, ne pose pas tes crayons et continue de me dessiner encore et encore pour me rendre plus belle et plus heureuse toi qui est arrivé à prendre ma main et ouvrir mes yeux clos. Il n'y avait rien de féerique dehors, pourtant tu m'as plongée dans un cote de fées. Etais-je trop jeune ou ne voulais-je pas voir la réalité?
L'amour rend aveugle, mais la passion est plus dangereuse encore. J'étais prisonnière de ses flammes et je le savais, je me suis laissée emporté, j'ai tout donné et perdu en retour. Mais quand je t'ai vu, ce sont les étoiles qui sont descendues du ciel pour atterrir dans ma vie. Mon âme soeur, je t'avais tant cherché et tu apparaissais enfin. Pourquoi a t-il fallu que tes croyances dépassent les miennes et viennent me dévorer ? Mais j'ai persisté malgré tout , parce que mes sentiments pour toi ne craignaient aucun obstacle. Pire même, j'aurai donné mon âme et ma liberté pour être à tout jamais à tes côtés. Mais même l'amour n'a pas suffi.
Les mots ne sont rien en comparaison de ce que tu m'as infligée ce soir-là. Une lame dans la poitrine et le sol qui s'effondre dans ma chambre où je suis seule, toute seule, désemparée et submergée par un océan de douleur. "On ne fait pas partie du même monde". Dépouille moi encore et arrache tout ce qu'il reste de moi et tout ce qui me tiens en vie si tu n'es plus là. Et puis ce fut le noir. Il n'y avait plus de couleurs dans mon univers, quand tu es parti, tu as tout emporté avec toi. Je devins une âme errante, qui se traînait sur le quai des gares. J'errai dans des bars entourée de mes proches, mais étais-je encore de ce monde ? Les voix me semblaient lointaines, et les rires forcés.
Je m'imprégnais de musique, puisqu'il ne restait que ça pour me tenir en vie. Et quand les paroles se faisaient douloureuses parce que trop vraies, c'est mon corps qui vibrait de douleur et qui menaçait d'éclater. Vide, vide, vide. Pendant un an je jouais au fantôme et perdais le fil avec la réalité. La nuit, c'était pire. Combien de fois ai-je voulu hurler combien j'avais mal et combien c'était injuste. Combien de mouchoirs et de larmes le matin au pied du lit ? Et combien de fois ai-je rêvé de toi , pour me réveiller et me dire que plus rien n'existerait plus ? Et le trou béant revenait et me relançait chaque jour de plus en plus fort ?
J'ai flirté avec la mort, je me suis dépassée, j'ai osé . Juste pour t'oublier et me prouver à quel point j'étais vivante. Mais il n'y a aucun remède. On m'a dit que le temps effacerait mes blessures. Mais pourquoi je me sens aussi impuissante, aussi misérable ? Parce qu'on ne peut pas combattre des croyances trop longtemps ancrées. Parce qu'il faut savoir se relever, sourire et dire que tout va bien même si tout n'est plus que ruines au fond de soi. Il faut réapprendre, accepter une nouvelle réalité. Repprendre soi-même ses crayons, et continuer à dessiner, encore et encore jusqu'à trouver les bonnes couleurs. Mes murs qui suaient le désespoir me semblèrent moins gris et mon ciel plus bleu. La passion est une chose dangereuse. Parce que même des années après, elle continue de nous brûler, et si nous ne faisons pas attention, il arrive qu'elle nous transforme en cendres.

Octobre Novembre Décembre

Il y a un goût d'inachevé. De cette chance que tu n'as pas voulu me donner. Quand j'étais prête à partir et prendre des trains, tu m'as laissé sur le quai, emportant dans ton sillage tes promesses et tes belles paroles. Et quand tu as serré mes mains dans les tiennes et m'a serré fort contre toi moi je voyais le ciel et un chemin qui menait à toi. Il n'y a rien de pire que d'être déçue, d'avoir cru au Bonheur, pour se heurter à un mur. Et les journées sont longues et les nuits infernales quand on persiste à tricher et à sourire pour oublier. Regarde moi encore et dis moi que je suis belle. Ne te détourne pas de moi sinon mon souffle se fait plus heurté et je cesse d'exister. Je ne t'ai pas seulement perdu toi, mais j'ai dû enfouir au fond de moi l'idée d'une vie nouvelle, dans une ville où j'aurai pu me reconstruire. J'aurais pu te faire rêver et vibrer. Répandre autour de toi des poussières d'étoiles pour illuminer tes journées. Il n'y a plus rien à dire, ni à faire, et à quoi cela servirait ? Je suis seule entouré de ton fantôme et des bribes de souvenirs, seuls vestiges de ce que tu as bien voulu me laisser. Peut-être qu'un jour je te remercierai de ces moments que tu m'as accordé, de l'importance que tu m'as donné. Quand l'ennui devient trop lourd à porter et que j'ai trop de temps pour penser, je me noie dans le souvenir de ton visage.
"Je crois que je ressens quelque chose pour toi". Et j'ai plongé dans un rêve aux confins de l'absurde, et me suis pris de plein fouet une finalité que je ne pouvais pas imaginer, car irréelle. J'aurai aimé être Belle et que cela suffise pour te garder. Mais tu as fais de moi une coquille vide. et j'ai l'impression que je ne peux plus rien ressentir et ça me fait mal et j'en suis fatiguée des mensonges et des fausses promesses et je ne veux et ne peux plus les croire.
 
[...]
 
J'aimerais trouver les mots pour te dire ce que je ressens. Mais je ne le ferai pas. Et même, tu ne liras jamais ceci, tant pis pour toi, tant mieux pour moi. J'ai tellement peur que tu me blesses encore, mais au fond de moi je sais que je t'appartiens, qu'il existe un lien entre nous. Je ne sais pas ce que j'attends, si j'espère quelque chose. Je voudrais juste d'un battement de cil me trouver dans tes bras pour me prouver ta réalité. J'aimerais que tu m'enlaçes de toutes tes forces jusqu'à me faire mal et écraser mes lèvres sur les tiennes. Je voudrais partir et prendre des trains, mais j'ai peur que tu m'abandonnes. Ne te lasse jamais de moi. Vivons le présent et peu importe l'avenir, je ne veux pas le connaître, je veux juste m'ancrer à toi et y rester tant que je le peux, tant que j'en ai la force. Je t'aime. Tu m'apparais dans mes brumes et tu deviens celui qu'il me faut le temps d'une nuit, le temps d'un rêve. Je ne suis peut-être pas celle qui te faut, mais quand tu me regardes, je sais que je suis Belle. Ne disparais pas dès que l'aube se lève, mais replonge avec moi dans mon rêve.
 
 

Sangatte
















mercredi 6 mai 2015

Le vide

Un jour, le temps s'est figé et je me suis retrouvée au bord d'une falaise. Seule avec le vent qui faisait voler mes cheveux comme une bannière. Hors du temps, du monde, le vide à mes pieds, promesse d'absolu. Un pas, et tout serait fini. Est-ce que j'allais me retourner et oublier cette falaise? Faire en sorte que le vent et le fracas des vagues sur les rochers ne soient plus qu'un murmure lointain?
De très loin je vis cette fille face au vide, une fille qui me ressemblait et qui se tenait à la limite, à un pas de sa perte. J'allais la sauver, lui porter secours, lui dire que tout irait bien. Alors que je pensais à sa détresse qui faisait écho à la mienne, le soleil s'est levé, a éclairé les rochers et l'herbe et la mer qui s'était faite violence est devenue immensément bleue, lointaine et harmonieuse. Même le vent s'est tu. Un havre de paix. Je vous l'avais dit, j'allais lui dire à cette fille que tout irait bien, et que les tempêtes qui traversent nos ciels ne durent jamais bien longtemps.

Le petit marseillais



Il était une fois une contrée lointaine qui m'était habituelle. Il y avait des oliviers, des lauriers aux multiples couleurs et des graviers qui crissaient sous les pas. La terre était brune, ocre, parfois sablée. Il était une fois des paysages arides et secs, où les yeux voyaient à perte de vue des vignes et de la roche. Dans cet univers, un vent violent faisaient craquer les arbres, les faisaient plier parfois, et le soleil n'en finissait plus de brûler le ciel et la terre. La chaleur emplissait les maisons, l'ombre, et faisait chanter les cigales et dormir un chat tigré sous la haie. Dans cette contrée était plantée une maison simple, mais remplie de souvenirs et pleine de vie où les gens entraient et sortaient quand ils voulaient, où la musique faisait vibrer les murs le matin. Et les soirs d'été, ce sont des odeurs de barbecue et d'herbe coupée qui montaient dans l'air avec des rires pour en faire l'écho.
 
Tout était si simple, trop peut-être. L'univers que je connaissais s'est envolé pour appartenir au passé et désormais ce sont les églises, les châteaux et les nombreux ponts qui se distinguent au loin. Il y a d'autres rires et d'autres paysages aux fleuves moins tumultueux. Quand la vie s'est divisé, il a fallu choisir entre l'habitude et l'aventure. Mais peu importe les contrées et les paysages et si le futur sera glorieux. Je n'oublie pas le soleil lancinant et les nombreuses odeurs qui n'existent pas ici. Elles sont enfouies au fond de moi et vivent à travers moi.
 
A tout jamais.

Résiste à l'eau aux chocs et à l'usure





collage journal intime


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